Pourquoi la microgestion des développeurs de logiciels n’est pas une bonne idée

Pourquoi la microgestion des développeurs de logiciels n’est pas une bonne idée

introduction

Comment vous sentiriez-vous si quelqu’un vous regardait constamment par-dessus votre épaule ?

Que se passerait-il si le directeur vous appelait constamment pour vous demander des rapports d’avancement alors que vous essayez de faire votre travail ?

Cela semble pour le moins frustrant, n’est-ce pas ? Cela nuirait à votre productivité, n’est-ce pas ?

Que diriez-vous d’un manager qui vous confie un travail créatif et vous donne ensuite des instructions détaillées sur la manière de le réaliser ? Cela ne laisse pas beaucoup de place à la créativité, n’est-ce pas ?

C’est ce que l’on appelle la microgestion.

Qu’est-ce que le micromanagement ?

La frontière entre le contrôle de votre équipe et les conseils d’inspiration peut être un peu confuse. Mais il est important de savoir où la limite s’estompe et où vous devenez un manager frustrant et irritant. Dans le cas du micromanagement, le manager essaie constamment de contrôler tout ce que fait l’équipe, en suggérant des changements et en faisant des commentaires sur les projets, en particulier ceux qui ne sont pas souhaités. Les professionnels talentueux, compétents et expérimentés ne le prennent pas du tout à la légère. Cela s’applique à pratiquement tous les emplois, et plus particulièrement dans le domaine du développement de logiciels.

Souvent, les entreprises embauchent des développeurs de logiciels et des managers qui n’ont pas d’expérience dans la gestion de projets de développement de logiciels particuliers, et cette combinaison peut être fatale.

Les développeurs de logiciels ne sont pas les seuls à détester la microgestion : ils considèrent le processus comme un obstacle à leur productivité. Les développeurs se concentrent sur

  • Améliorer la vélocité
  • Améliorer la fréquence de déploiement du code
  • Objectifs de performance en temps réel

Les équipes de développeurs Scrum ont des évaluations de performance à la fin de chaque sprint, et ils ont des évaluations de code chaque semaine, donc avoir ces évaluations de performance annuelles, semestrielles ou trimestrielles semble être une perte de temps.

Comment est-il donc possible de gérer leur travail sans rendre les développeurs malheureux ? Les organisations doivent encore utiliser des méthodes permettant de déterminer si les développeurs de logiciels répondent aux attentes, aux objectifs de l’entreprise et aux performances, ou les dépassent.

Conseils pour éviter la microgestion tout en accomplissant le travail

Comme la microgestion peut rendre l’équipe stressée et anxieuse, vous devrez trouver des moyens de faciliter le processus pour tous.

Promouvoir l’autonomie sur le lieu de travail

L’instauration d’une culture de l’autonomie sur le lieu de travail permettra à l’équipe de s’épanouir et de mieux travailler. Les managers qui accordent beaucoup d’autonomie à leur équipe ont plus de chances de mener à bien leur travail. Plutôt que de leur donner des directives, laissez les membres de l’équipe suivre leur instinct et leur expérience, et faire le travail. Laissez-les tirer pleinement parti des outils et des cadres mis à leur disposition, et laissez-les fixer leur emploi du temps. Une fois qu’ils ont les outils, ils travaillent de la meilleure façon possible. La liberté de faire le travail qu’ils pensent être le meilleur apportera plus de succès à la table que le fait de les surveiller à chaque étape du processus.

Les objectifs et les résultats clés doivent être alignés sur les objectifs de l’entreprise.

Les chefs d’équipe et l’équipe de développeurs doivent collaborer pour s’assurer que les objectifs et les résultats clés sont en phase avec les objectifs techniques et commerciaux. En procédant de manière équilibrée, on s’assure que les deux parties poursuivent les mêmes objectifs. L’équipe travaille avec le responsable en discutant, en débattant et en décidant des résultats sur différents aspects du développement de l’application.

Vérifier si les engagements du sprint et de la version sont respectés

Le respect des délais est un moyen de mesurer la discipline d’une équipe et d’aligner les normes qu’elle a suivies tout au long du projet. Plutôt que d’être constamment sur la brèche, les managers peuvent fixer une barre d’attentes haute ou basse pour tous les sprints, et examiner leurs performances à chaque fois. C’est un moyen efficace de vérifier s’ils répondent aux critères de qualité.

Utilisation de l’enquête de satisfaction des parties prenantes et des propriétaires de produits

Chaque projet vise à assurer la satisfaction des parties prenantes et des propriétaires de produits. L’un des outils de mesure est une enquête de satisfaction qui permet de recueillir les commentaires à transmettre aux développeurs agiles. Il est ainsi possible de recueillir des informations sur le travail effectué et sur les points à améliorer, tant du point de vue des parties prenantes que de celui des propriétaires de produits. Après tout, le manifeste agile définit clairement la valeur fondamentale de la « collaboration avec le client plutôt que la négociation du contrat ».

Les bonnes ressources pour l’équipe

L’équipe de développeurs ne travaille pas en fonction d’une horloge, et ils ne travailleront bien que s’ils sont autonomes. Néanmoins, vous pouvez disposer de certaines ressources qui conviendront à leur style au travail. L’outil de suivi pourrait être l’un de ces outils, et vous pouvez l’utiliser pour collecter des données sur les sprints et les projets et pour prévoir les délais des projets.

Embaucher de bons éléments

Embaucher la bonne équipe et ne plus avoir à faire de micro-gestion. Ils sauront ce qu’il faut faire et comment le faire. Lorsque l’entreprise offre un salaire compétitif et de bons avantages, elle attire la crème de l’équipe et les personnes qui donnent le meilleur d’elles-mêmes.

Créer un processus d’évaluation par les pairs

Les évaluations par les pairs sont un excellent moyen de déterminer si les développeurs font leur travail en élaborant un code facile à maintenir et une documentation utile. Lorsque les pairs commentent la lisibilité du code, attribuent des notes à la documentation et réalisent des enquêtes sur l’intégration des microservices, des API, etc.

Conclusion

Les développements rapides dans le domaine du développement de logiciels font qu’il est impératif que les développeurs adoptent ces technologies et méthodologies. Et ils ont besoin d’autonomie pour explorer de nouveaux outils et utiliser les meilleures pratiques. Le micromanagement limite leur liberté d’action, car il peut entraîner la démotivation et la désorganisation des équipes.

Les développeurs sont d’une autre nature et, lorsqu’ils sont soumis à une microgestion, ils peuvent avoir l’impression que leur contribution n’est pas appréciée ou respectée. En effet, lorsque les équipes de développeurs sont microgérées, les risques d’erreurs sont plus élevés car ils peuvent être contraints de prendre des décisions qui ne sont pas nécessaires, ce qui peut nuire à la qualité du travail.

Lorsqu’un manager dirige l’équipe, son travail consiste en fait à lui fournir toutes les ressources dont elle a besoin, à lui fournir des ressources et des conseils si nécessaire, puis à s’écarter littéralement du chemin !

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Photos : Toile


L’auteur : Sascha Thattil travaille chez Software-Developer-India.com qui fait partie du groupe YUHIRO. YUHIRO est une entreprise germano-indienne qui fournit des programmeurs aux sociétés informatiques, aux agences et aux services informatiques.

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